La mission contre les missions

Plusieurs mois après son déploiement, la nouvelle procédure des missions avec les plateformes Etamine et Notilus affecte encore le fonctionnement des services et des unités. Ces tensions sont inhérentes à la mise en œuvre précipitée de ces outils présentant de nombreux dysfonctionnements.
Cela n’est pas sans rappeler le rapport « Entraves » du CS du CNRS. Le PDG a feint de s’en offusquer mais cette affaire est bien l’illustration des dérives technocratiques que connait notre établissement et qui ont de lourdes conséquences sur l’activité de recherche, et pas seulement. Les réponses apportées par le PDG ne suffisent pas à expliquer tant de dysfonctionnements ainsi que les autres problèmes persistants.

Sans revenir sur les détails des bugs et difficultés, nous dénonçons en premier lieu la méthode. Nous ne pouvons accepter que nos conditions de travail soient un terrain d’expérimentation aussi méprisées et compromises. Dans les laboratoires du CNRS plus que n’importe où ailleurs, nous savons ce qu’est que conduire des expériences et bien heureusement, nous ne les abordons pas avec autant de légèreté sans quoi il ne resterait plus beaucoup de laboratoires debout.
Les intérêts et les « progrès » prétendus par le président du CNRS restent à démontrer. Quand nous faisons le bilan du temps d’intervention cumulés sur toutes les applications et de tous les acteurs, le gain de temps reste encore à démontrer autant que la fluidité et la lisibilité de cette procédure.
Une fois encore nous partageons la consternation des agents confrontés à cette nouvelle procédure et nous manifestons notre compassion envers les missionnaires autant qu’aux gestionnaires jusqu’aux délégués astreint à une frénésie de « clics-validations ».

Indépendamment de l’outil, la procédure mise en place a fait apparaitre de nombreuses validations qui n’existaient pas. Désormais les collègues en charge d’un mandat ou d’une représentation se trouvent confrontés aux validations au sein de leurs unités. Ces missions sont pour la plupart des missions qui font l’objet de convocations et supportées par le service central, ce qu’on appelle communément les missions « cac ».
Avec cette nouvelle procédure, ces missions sont soumises aux validations internes aux unités en contradiction avec le droit d’un agent de porter un mandat national ou régional, et ce malgré des processus de désignation démocratique.
Nous ne pouvons pas ignorer les entraves que constitue cette procédure, indépendamment de l’intentionnalité des valideurs. Le PDG ne répond pas objectivement sur cette question de droit.
Il apparait évident que les problèmes de ces applications et de cette nouvelle procédure ne sont pas que de simples bugs. Pourraient-ils être induit par une mission d’entraves aux missions, dans un but de faire des économies ?

Nous, SNTRS Provence Corse, tenons à signifier notre indignation face aux entraves méprisantes aux missions fondamentales de notre établissement par des choix autoritaires et manquant de maturité. Ces entraves portent de lourdes conséquences dans la conduite des activités de recherches
Nous dénonçons l’utilisation des conditions de travail de l’ensemble des personnels des unités et de services comme un terrain d’expérimentation sans méthode ni rigueur.
Nous dénonçons l’entrave démocratique que constitue ces nouvelles procédures pour les agents porteurs de mandats ou de représentations électives.

Nous resterons attentifs aux difficultés auxquels les personnels seraient encore confrontés. N’hésitez pas à revenir vers nous.
Le CNRS doit faire de la recherche, c’est fondamental. Nous devons remettre cet objectif au cœur des procédures et du fonctionnement de l’établissement et redonner le cap à notre direction générale !

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