LETTRE AUX FUTURS RETRAITES SYNDIQUES A LA CGT
LETTRE AUX FUTURS RETRAITES SYNDIQUES A LA CGT
Cher(e) camarade,
Tu fais partie des 45 000 syndiqués qui vont partir à la retraite, prochainement ou dans les années qui viennent.
Tu fais partie des salarié(e)s qui durant leur activité professionnelle ont décidé d’adhérer à la CGT pour y défendre revendications individuelles et collectives, faisant le choix de ne pas rester isolé(e)s face au patronat et aux pouvoirs publics.
Demain, la question de la continuité syndicale à la retraite va se poser pour toi.
Le passage d’une situation de salarié(e) actif(ve) à salarié(e) retraité(e) se vit souvent comme une rupture professionnelle, sociale et aussi syndicale. Seuls 3 syndiqués sur 10 restent syndiqués à la retraite et la question qui revient très souvent est : « à la retraite, me syndiquer ça sert à quoi ? »
Avec cette Adresse, nous souhaitons réfléchir avec toi et te faire partager les approches que la CGT et son UCR (Union confédérale des retraités) ont sur le monde retraité, la place de celui-ci dans la société et dans la CGT, les enjeux politiques et sociaux qu’ils représentent aujourd’hui.
110 000 syndiqués retraités à la CGT, demain 20 millions de retraités en France, 4 générations qui se côtoient, avec forcément des aspirations et des besoins différents, donc des revendications qu’il faut continuer de défendre, pour les unes, encore liées aux statuts de certaines entreprises, pour d’autres, la majorité, liées aux lieux de vie des retraités.
Santé, services publics, environnement, culture, sports, loisirs qui sont partie intégrante de notre champ revendicatif syndical deviennent les préoccupations premières des retraités. Nous priver de syndiqués pour leur défense, ne pose-t-il pas question ?
Rester syndiqué, n’est-ce pas garder un lien social, se sentir utile, contribuer à consolider, à élargir les acquis sociaux indispensables pour bien vivre sa retraite et, en même temps, participer aux luttes intergénérationnelles pour le bien-vivre ensemble ?
L’érosion constante de nos forces organisées retraités nous préoccupe fortement. Comment mener des actions revendicatives gagnantes sans un rapport de force pérenne ?
Avec toi, nous avons peut-être la possibilité d’inverser la tendance, de rendre notre syndicalisme retraité utile, incontournable afin de faire que la continuité syndicale à la retraite devienne naturelle pour un plus grand nombre de syndiqués actifs aujourd’hui.
C’est le sens de notre démarche, nous espérons que le moment venu, tu y contribueras.
Reçois, cher(e) camarade, nos salutations fraternelles.
François THIERY-CHERRIER Philippe MARTINEZ
Secrétaire général de l’UCR-CGT Secrétaire général de la CGT