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Déblacle de l’emploi dans la recherche publique : la presse locale s’en fait l’écho

jeudi 25 avril 2013

Avec 2 titres révélateurs : La recherche se rebiffe et des jeunes chercheurs à l’avenir incertain, les deux journaux les plus lus de la région ont donné la parole à de jeunes scientifiques des laboratoires de santé de Nantes. Du métier de technicien a celui de chercheur, les difficultés à poursuivre une activité professionnelle de long terme dans un laboratoire de la recherche publique est devenu fortement aléatoire. Peu d’élus !

Avec de telles perspectives, la résignation pourrait être une forme d’“économie psychologique" dans le but de préserver de bonnes relations avec d’éventuels "embaucheurs" au sein des laboratoires. Mais non ! pas du tout, la venue du PDG de l’Inserm à Nantes a embrasé les laboratoires de recherche publique de santé de Nantes.

Nous n’avons plus rien à perdre, disent-ils. Nombreux sont ceux dont les contrats vont s’arrêter dans les semaines qui viennent. Peu d’espoir de retrouver un contrat dans les laboratoires de recherche publique au vu de la politique de l’emploi partiquée par les directions d’organismes de recherche, la direction du CHU et le président de l’Université. Ceux-ci veulent à tout prix contourner la Loi Sauvadet.

Mais pourquoi ? Les précaires sont la variable d’ajustement du fonctionnement des laboratoires tant en terme de finances que de programme de recherche.
La programmation de la recherche par les laboratoires est maintenant basée sur les succès aux appels à projets que ce soit ceux de l’ANR, de la Région, associations etc..... Et c’est sur le budget des projets qu’une grande partie des salaires des scientifiques et des administratifs de la recherche. Les laboratoires de santé de Nantes fonctionnent ainsi avec 30 à 40% de personnels sous contrats de travail (doctorants compris)

A Nantes, l’Université de Nantes compte plus de 1100 contractuels (sur un peu plus de 2600 permanents). Plus de 300 CDD travaillant dans les laboratoires de recherche nantais sont payés par le CHU. Fin 2012, le CNRS sur les régions Bretagne et Pays de la Loire salariait 376 CDD dont 54 en sciences de la vie. En 2011, L’inserm sur la délégation régionale Grand Ouest a géré les salaires de 206 CDD. L’estimation, probablement sous estimée, de la présence de plus de 1500 contractuels sur le site nantais s’approche de la réalité. Il faudrait, notamment, y ajouter les CDD des grandes écoles et autres établissements d’enseignement supérieur et de recherche non recensés ici.

Il devient urgent de parler, de contester, de revendiquer des emplois stables qui consacrent la reconnaissance du travail et de la nécessité pour les laboratoires de conserver les jeunes scientifiques motivés, formés.

OUI, c’est possible de stabiliser et titulariser les jeunes scientifiques sur les emplois pérennes, il faut en avoir la volonté politique.

Le transfert du budget de l’ANR concernant la masse salariale des projets qu’elle finance vers les établissements de recherche publique en est un des moyens.

Les laboratoires doivent retrouver la majeure partie de leur financement par allocation récurrente de l’Etat leur assurant l’indépendance et l’autonomie de leurs programmes de recherche.

Les organismes de recherche doivent avoir les capacités de recrutement sur postes de titulaires à la hauteur des besoins des laboratoires. Pour cela, les directions doivent faire le recensement des emplois pérennes sur lesquels sont employés des contractuels.

Quant à l’évolution des salaires et des conditions de travail et de vie des précaires, ce sont aussi des revendications qu’il reste à débattre et à défendre.

Le collectif nantais des pércaires se réunira début mai pour continuer l’action.


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