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Compte rendu des réunions syndicats Direction de l’Inserm des 26 octobre et 3 novembre 2009 : « Plan Stratégique »

mardi 17 novembre 2009

La Direction avait convoqué les organisations syndicales l’après midi du 26 octobre 2009 pour discuter du plan stratégique. Mais A Syrota était absent pour cause de Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS), déplacé l’après midi. La réunion s’est tenue avec M Damerval et M Douchin. Une seconde réunion avec M Syrota accompagné de M Damerval et M Douchin s’est tenue une semaine plus tard le 3 novembre 2009. Ce compte rendu est un « mix » des deux réunions.

Nous avons demandé à la Direction de recourir aux listes complémentaires pour affecter les 8 postes de Chargés de Recherche (voir communiqué du SNTRS-CGT du 9 novembre ci-joint). Refus de cette dernière. Nous avons souligné que cette décision constituait un message fort aux précaires des laboratoires, vous n’avez pas votre place dans l’organisme en tant que statutaire ! Silence de la Direction !
Le texte du Conseil Stratégique des Industries de Santé éclairait la logique du plan stratégique. N Sarkosy ayant demandé que l’Alliance Nationale des Sciences de la Vie et de la Santé (nommée récemment « Aviesan » par Syrota !) ait une « gouvernance opérationnelle intégrée », le PDG de l’Inserm est maintenant le gouverneur de l’Alliance. La présidente du CNRS comme la PDG de l’Inra et les dirigeants des établissements publics et parapublics (Pasteur) constituant l’Alliance sont maintenant subordonnés à A Syrota. Le plan stratégique n’est pas seulement celui de l’Inserm, il concerne tous les établissements de l’Alliance pour les 4-5 prochaines années. Il est la base du contrat d’objectif qui sera passé entre l’Etat et l’Inserm.
Pour A Syrota « le plan stratégique s’imposera à l’Institut National des Sciences Biologiques (INSB) du CNRS et il l’espère au-delà, notamment à la Chimie, » « L’Alliance doit être l’agence de programmation de la recherche biomédicale »

La démocratie à la hussarde

A Syrota a osé affirmer que les CSS et le Conseil Scientifique (CS) avaient été parties prenantes de la rédaction du plan stratégique. La démonstration lui a été faite par l’ensemble des organisations syndicales qu’il n’en avait rien été. La consultation des instances s’est réduite à une entrevue avec les présidents du CS et des CSS. Des membres du CS ont été juste associés en tant qu’observateurs au travail des ITMO. Alors que le texte du plan stratégique a été rendu public le 15 septembre 2009, le PDG a organise par internet pendant 10 jours une pseudo consultation sur le texte du plan stratégique et ceux des ITMO dont deux sur les 10 n’ont toujours pas été rendus publics. La Direction générale a refusé de reporter au Conseil d’Administration (CA) de mars 2010 le vote sur le plan stratégique afin d’engager une consultation digne de ce nom avec les personnels et la communauté scientifique. Tout cela doit être ficelé pour le vote du Conseil d’Administration du 3 décembre 2009. Il est invraisemblable que les instances et le CA du CNRS ne soient pas consultés. Il est invraisemblable que ce rapport n’ait pas été transmis par le PDG de l’Inserm au Directeur de l’Institut national des Sciences biologiques Patrick Netter. A Syrota a seulement demandé au président du CS de l’Inserm de bien vouloir le transmettre à G Baldacci président du Conseil Scientifique du Département des Sciences de la Vie !

Le plan stratégique : pour quoi faire ?

Le contenu du plan stratégique éclaire les raisons du contournement de la communauté scientifique. La science y est absente. Il n’y a rien sur les enjeux de la connaissance ! Tout est ramené à la valorisation, l’innovation qui est le fil conducteur du document. Pour le PDG « la science ce sont les textes des ITMO, le texte du plan stratégique a été conçu pour être lisible par les politiques pour leur montrer où l’organisme veut aller ». C’est sans doute pour cela qu’il y est écrit dès le début du document que « les statuts, la rémunération et la carrière professionnelle des personnels en sciences de la vie et de la santé doivent être réévalués afin de permettre une meilleure attractivité ».
A Syrota veut créer des Harvard, des Stanford ! « Le CNRS, l’Inserm sont très bons mais c’est l’université qui est à la traîne. Il faut aider les universités à progresser ». Question de l’un d’entre nous. « La Ministre dit qu’il faut mettre les universités au centre du dispositif de recherche, comment justifiez vous de mettre les universités au centre du dispositif alors que selon vos propos elles nous plombent ? » Réponse du PDG « On ne peut dissocier l’enseignement de la recherche ! »
Pour A Syrota, « le système a maintenant gagné en visibilité : l’Alliance prépare la programmation de la recherche, l’ANR la met en œuvre ». L’ANR est maintenant intégrée à l’Aviesan comme aux autres alliances.
Les contrats Atipe et Avenir sont maintenant communs entre le CNRS et l’Inserm, en 2010 les ateliers de formation devraient l’être aussi. Il faut aller vers des recrutements communs de chargés de recherche entre le CNRS et l’Inserm ! Pour des raisons juridiques ce n’est actuellement pas possible. Cela le deviendra si un décret donne ce pouvoir à l’Aviesan. En attendant les auditions en 2010 devraient être communes. L’Alliance préfigure l’Institut du vivant et de la santé du rapport Zerhouni de l’AERES, qui serait essentiellement une agence de financements. Le PDG a refusé de se démarquer du rapport Zerhouni qui affirmait que l’Inserm recrutait trop jeune. Une convention a été signée avec l’université Aix Marseille 2, une autre va l’être avec l’université Paris V, pour une expérimentation de gestion administrative unique. Il n’y aura aucun changement pour le personnel affirme A Syrota. Pour la phase expérimentale, c’est évident, mais après ?

La recherche publique au service des industriels

Pour le PDG de l’Inserm, le but du Conseil Stratégique des Industries de Santé du 26 octobre est d’empêcher les industriels de la pharmacie de faire leur R&D à l’étranger. L’Inserm a un partenariat avec Roche sur les cellules souches et va en établir un avec Sanofi Avantis. Actuellement le montant du financement industriel à l’Inserm est de 10 millions d’euros, après le CSIS il doit passer à 60 millions dont 60 % sont dégrevés par le Crédit Impôt Recherche. A Syrota « L’industrie veut simplement accroître ses connaissances » « Oui les industriels peuvent avoir la tentation de nous instrumentaliser, mais nous veillons ! ». A nos remarques sur le fait que nous n’avons pas à essuyer les plâtres des stratégies des industriels, il nous fut répondu que oui effectivement la partie de la « preuve du concept », c-à-d l’étude de la faisabilité des médicaments et des procédés, était trop développée dans la première version du plan stratégique. A Syrota « de toute façon, les blockbusters c’est terminé ! Le nouveau paradigme c’est la médecine personnalisée, c’est-à-dire les médicaments spécialisés pour chaque individu !!! ».
Oui très bien mais les médicaments personnalisés comment sont ils conçus ? A partir de quelle recherche ? Derrière les mots … le vide !
A Syrota refuse que l’on remette en cause la bibliométrie, il n’est même pas question d’en discuter !
L’avenir de l’Inserm ? Pas de problème ! oui mais l’Inserm est hébergé par les Hôpitaux ou les universités or l’hébergeur peut avoir des exigences d’autant plus fortes que la politique gouvernementale est de les favoriser au détriment des organismes de recherche. Réponse « Il suffit d’établir un cahier des charges avec des indicateurs clairs ! »

En conclusion

Le pouvoir politique est en train de substituer un autre système de recherche qui prive les personnels et la communauté scientifique de toute possibilité d’expression. Le PDG se moque des personnels et de la communauté scientifique en ne répondant à rien, en évacuant en permanence les problèmes mis en avant par les organisations syndicales. Dormez bonnes gens je m’occupe de tout, tout va très bien. Il est difficile de croire que l’on puisse faire le bien des gens à leur insu !
Comment croire à l’efficience d’un système de recherche qui se construit sans consultation des personnels et de la communauté scientifique ? Comment croire à l’efficience d’un système basé uniquement sur des contrats, pour une part de plus en plus grande sur le travail précaire, sur le conformisme scientifique, sur la docilité via une multiplicité de primes ?

COMMUNIQUE du SNTRS CGT

Tous les postes de chargés de recherche ouverts au concours Inserm n’ont pas été pourvus !

La Direction de l’Inserm prépare le rabougrissement de l’organisme

66 chargés de recherche ont été recrutés sur les 74 postes ouverts au concours. 8 classés par les admissibles ont fait d’autres choix que celui de l’Inserm, dont notamment le CNRS. Le jury d’admission a pris la décision de ne pas recourir aux listes complémentaires pour compléter les 8 postes. Le PDG justifie cette décision en arguant de l’insuffisance du niveau des candidats sur les listes complémentaires. « Les CSS auraient été comme l’année précédente trop généreuse ! »
Si ceci est vrai, n’est ce pas la conséquence d’une politique de recrutements de plus en plus tardifs couplée à des salaires indécents qui découragent les étudiants de se tourner vers la recherche ! Mais pas au point de vider les laboratoires de candidats compétents aux postes de chargé de recherche !

La vérité est autre ! La Direction a saisi l’occasion de ne pas recruter 8 postes statutaires pour recruter à la place des CDD (La loi organique relative aux lois de finances (LOLF) le permet) et les affecter sur les créneaux qu’elle entend développer.

Les précaires de la liste complémentaire sont jugés suffisamment bons pour travailler dans les laboratoires en tant que CDD et produire des publications estampillées Inserm mais pas suffisamment pour être recrutés sur statut et avoir enfin une vie stable. L’excellence dont nous sommes abreuvés par la Ministre de la recherche et les Directions d’organisme n’est que le paravent idéologique d’une politique d’exploitation des salariés de la recherche.

En justifiant de ne pas recourir à la liste complémentaire et donc en réduisant de 11% le nombre de chargés de recherche la Direction générale montre qu’elle n’est pas sur une stratégie de développement de l’Inserm. Elle prépare le terrain aux réductions de postes contre lesquels les personnels se battent.

Villejuif le 9 novembre 2009

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CR SNTRS entrevue synd direction inserm 2009

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URGENCE : la mise en œuvre du Rifseep entérine les écarts de prime entre universités et organismes !

REFUSONS cette injustice !

REFUSONS ce régime de prime inégalitaire entre les établissements mais aussi entre les agents au sein d’un même établissement !

ignez et faite signer la pétition en ligne : http://www.sntrs-cgt.cgt.fr/phpPetitions/index.php?petition=5