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« Réforme du master : pourquoi la CGT a voté contre au CNESER du 17/10/2016 ? »

mardi 25 octobre 2016

Réforme du master : pourquoi la CGT a voté contre au CNESER du 17 /10/2016

La CGT n’a pas voté le « compromis historique » de la réforme du master. L’accord obtenu constitue un équilibre très fragile dont même les signataires reconnaissent les limites et appellent à la vigilance. Comme d’autres organisations susceptibles de ne pas signer (FO, SUD), la CGT n’a d’ailleurs pas été conviée à la table de négociation le 4 octobre. Une conception particulière du dialogue social !

Sur le fond, la CGT soutenait les revendications des étudiants : droit à la poursuite d’étude pour tout étudiant titulaire d’une licence et reconnaissance du master comme une formation cohérente en 2 ans sans sélection intermédiaire autre que la réussite en première année.

Mais la possibilité du recours aux capacités d’accueil introduit de fait une sélection sur mesure dans chaque université. C’est en effet par un « dialogue avec l’établissement » que l’accès restreint à certains masters sera autorisé. Rappelons que début 2016, les universités avaient proposé une liste de 850 masters potentiellement sélectifs !

Dans le contexte d’austérité budgétaire actuel, les établissements adaptent leurs capacités d’accueil aux moyens dont ils disposent et non aux besoins des étudiants. La CGT y voit le risque d’un enseignement supérieur à 2 vitesses : les petits établissements de proximité accueilleront les étudiants rejetés des masters prestigieux des grands établissements élitistes tournés vers la course aux classements internationaux dont la sélection est un critère.
Que vaudra le droit opposable à la poursuite d’étude alors que les doublons de master ont été supprimés au sein des COMUE ? Les rectorats qui devront proposer des solutions aux étudiants dont le choix aura été refusé vont-ils bénéficier de moyens supplémentaires ? L’aide promise pour favoriser la mobilité étudiante sera t-elle réelle et pérenne ?

Ces mesures ont pour but de sortir d’un vide juridique très gênant pour la France qui va prendre le secrétariat du processus de Bologne et d’officialiser les pratiques de sélection existantes ! Elles ne répondent pas à l’ambition affichée de la Stratégie Nationale de démocratiser l’enseignement supérieur. Au contraire, avec l’augmentation des effectifs, le risque est grand d’aller vers un système encore plus inégalitaire. Le suivi et l’orientation des étudiants, les passerelles entre voies classiques et voies technologiques sont à développer. Amener 25% d’une classe d’âge au niveau master cela ne se fera qu’avec des moyens financiers et humains conséquents.

Mais c’est aussi le diplôme de licence qui doit être réhabilité, à la fois base d’une poursuite d’étude et d’une possibilité d’insertion professionnelle. Le MEDEF s’en détourne en soutenant la voie sélective et payante des bachelors en école d’ingénieurs. La CGT revendique un enseignement supérieur public de qualité pour tous !


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URGENCE : la mise en œuvre du Rifseep entérine les écarts de prime entre universités et organismes !

REFUSONS cette injustice !

REFUSONS ce régime de prime inégalitaire entre les établissements mais aussi entre les agents au sein d’un même établissement !

ignez et faite signer la pétition en ligne : http://www.sntrs-cgt.cgt.fr/phpPetitions/index.php?petition=5